Grand Guignol

d’après André de Lorde & Alfred Binet, Roland Topor & Jean-Michel Ribes, Daniil Harms, André Mouëzy-Éon, Charles Hellem & Pol d’Estoc & William Valcros

 

 

 

 

Le Grand Guignol est à la fois un genre et un lieu. Genre Théâtral qui a touché un public averti de 1897 à 1962, le Grand Guignol n’a rien d’un spectacle de marionnettes, mais c’est un théâtre d’horreur et d’épouvante. Genre méconnu et maintenant disparu, le Grand Guignol mettait en scène toutes les peurs et les interrogations de l’époque : peur de la folie, peur des maladies contagieuses, peur du progrès, peur de l’étranger…. À chaque thème traité sur le mode dramatique correspondait une comédie.

Le Grand Guignol, situé impasse Chaptal à Pigalle, désigne aussi le lieu où furent montés les pièces comiques et les drames terrifiants appartenant à ce répertoire.

Création 2021

Pièces : Grand Guignol 5 pièces courtes pour faire peur (Bataille intime, Un crime dans une maison de fous, Isolons-nous, Gustave !, Ultime bataille, Sabotage) et textes de Daniil Harms. 
AuteursAndré De Lorde et Alfred Binet, Roland Topor et Jean-Michel Ribes, André Mouëzy-Éon, Daniil Harms, Charles Hellem, William Valcros et Pol d’Estoc
Adaptation, montage, scénographie & mise en scène : Philippe Georget
Création et régie lumières : Eric Vatin
Conception du visuel : Corinne Journo
AvecMonique Béaur, Émilie Fleurence, Pascal Gosselin, Nadine Luccasse-Pardonche, Monique Moullahem, Philippe Nicaise, Éliane Thibaut, Émeline Vaccari.
Nombre de représentations : 11

Sujet

Bataille intime d’après Roland Topor : une jeune femme, rouge de confusion, se questionne à propos de l’homme qui occupe son appartement…

Un crime dans une maison de fous ou Les Infernales d’André De Lorde et Alfred Binet : cette pièce, représentée en 1925, met en scène Louise, une jeune patiente guérie, sur le point de quitter l’asile, aux prises avec trois folles infernales, la Bossu, la Normand et la Borgnesse. Profitant de la négligence de la bonne sœur qui sert d’infirmière, les infernales …

Isolons-nous, Gustave ! d’André Mouëzy-Éon : cette pièce, représentée en 1917, est une comédie servant de contrepoint aux drames dans la programmation du Grand-Guignol. Par une nuit d’orage, Germaine et sa bonne, terrorisées, cherchent à se garantir de la foudre grâce à un talisman. Toutefois, le pouvoir amulettique de ce talisman ne peut s’exercer que si ses utilisateurs n’ont rien à se reprocher. Et c’est bien là le problème car Gustave …

Ultime bataille d’après Jean-Michel Ribes : une jeune femme assise, au visage animé par l’exaspération lasse de quelqu’un qui écoute pour la centième fois la même histoire, annonce à son amant qu’elle le « laisse tomber ».

Sabotage de Charles Hellem, William Valcros et Pol d’Estoc : cette pièce, représentée en 1910, met en scène Philippe, un ouvrier qui achève de lire son journal, pendant qu’Angèle, sa femme, est anxieusement penchée sur Jeanne, couchée dans le lit. Comme leur fille malade semble aller mieux, Philippe sort pour se rendre à une réunion syndicale. Mais alors …

5 Textes de Daniil Harms : Harms (1905-1942) est un poète russe du début de l’ère soviétique considéré comme un précurseur de l’absurde. Le monde de Harms est imprévisible et désordonné, ses personnages répétant sans fin les mêmes actions ou se comportant de façon irrationnelle, des histoires linéaires commençant à se développer étant brutalement interrompues par des incidents qui les font rebondir dans des directions totalement inattendues. Accusé d’activités anti-soviétiques, il est exilé en 1931, puis arrêté et meurt en prison à 36 ans.