Ces « plaisanteries » en un acte d’Anton Tchekhov, toutes deux écrites en 1888, traitent d’amour – et d’argent – avec humour et raillerie : qu’il s’agisse d’une demande en mariage, du deuil de l’époux ou de disputes conjugales, le dramaturge ironise sur les premières étapes d’une vie à deux et porte un regard terriblement moqueur sur le mariage, l’amour et la solitude.

Deux pièces parfaitement actuelles, rapides et sans fioritures : on en oublierait presque que Tchekhov nous raconte le milieu rural russe de la fin du 19ème siècle, tant la base des intrigues est intemporelle.

La Demande en mariage

Lomov, un propriétaire terrien hypocondriaque vient demander à son voisin, Tchouboukov, la main de sa fille. Alors que tout s’annonce pour le mieux, un différend à propos d’un lopin de terre vient contrarier ses plans. Les mots doux font place aux reproches et la demande en mariage vire en querelle de voisinage. Restera-t-il une place pour l’amour et un mariage pourra-t-il finalement être célébré ?

L’Ours

Eléna Popova, jeune veuve, voue sa vie au deuil de son mari. Elle s’est enfermée chez elle et ne voit plus personne hormis Louka, son valet de chambre. Un jour, surgit dans son salon, Grigori Stépanovitch Smirnov, bien décidé à récupérer l’argent que lui devait le mari de Popova. Celle-ci ne pouvant le payer immédiatement, il décide de rester chez elle et d’attendre son dû. La confrontation de ces deux personnages solitaires et désabusés se révèle aussi violente que passionnée.