Méli Mélo Molière
de Jean-Baptiste Poquelin
Ce Méli Mélo est un montage de scènes plus ou moins « cultes » de pièces de Molière, traitant de la position des femmes et des médecins au Grand Siècle, celui de Louis XIV. Vous y verrez donc des extraits de L’École des femmes, de Tartuffe, des Précieuses Ridicules et des Femmes Savantes, mais aussi des attaques de la médecine à travers Le Malade imaginaire, Le Médecin malgré lui ou L’Amour médecin. Et L’Avare me direz-vous ! Je vous répondrai que lorsqu’on s’appelle Théâtre Tiroir, qu’est-ce qui pourrait nous éviter « Ma cassette, ma cassette !! » ?
Création 2017
Pièce : Méli Mélo Molière
Auteur : Jean-Baptiste Poquelin
Scénographie & mise en scène : Philippe Georget
Création costumes : Monique Béaur
Création et régie lumières : Eric Vatin
Conception du visuel : Corinne Journo
Avec : Nathalie André, Monique Béaur, Rémy Benmekideche, Serge Cathelin, Guillaume Cormont, Émilie Fleurence, Audrey Foubet, Bruno Gacek, Nadine Luccasse-Pardonche, Monique Moullahem, Philippe Nicaise, Pépin Sabouko, Catherine Tardieux, Stéphanie Tarcy, Éliane Thibaut, Mélanie Troudé, Émeline Vaccari.
Nombre de représentations : 27
Sujet
L’amour médecin malgré lui, avare, malade et imaginaire.
En reprenant à son compte le très vieux thème de la satire anti-médicale déjà présent dans la farce et de la commedia dell’Arte, Molière se montre extrêmement méfiant à l’égard de la médecine. Il la sait livresque, tâtonnante et hostile aux méthodes nouvelles. Molière persiste tout au long de sa carrière à ne voir que grimace dans la pratique médicale, mais la férocité de ses attaques augmente au fil des années, pour atteindre un paroxysme avec L’Amour médecin, où l’on voit des praticiens, incapables et cupides, se quereller au chevet du malade qu’ils négligent au profit de leur seul intérêt.
L’École des femmes savantes, tartuffiées, précieuses et ridicules.
Comme dans L’École des femmes, les Arnolphe étaient nombreux, qui, après avoir laissé languir dans l’ignorance l’esprit de leurs filles, les lançaient à l’improviste dans le monde ; nombreuses les Agnès, qui sortaient du couvent pour aller à l’autel. Mais il n’y avait pas beaucoup moins de Trissotin, qui arrachaient les femmes au foyer domestique pour en faire les prêtresses galantes du faux savoir et du bel esprit ; qui leur proposaient d’échanger la baguette charmante de ce pouvoir de charme et de séduction que la femme exerce dans la famille contre je ne sais quelle férule chamarrée de rubans roses et de devises prétentieuses. Molière vit ces deux travers et les attaqua l’un et l’autre. Dans Les Précieuses ridicules il a livré à la risée Cathos et Magdelon et dans Les Femmes savantes, Trissotin, Philaminte, Armande et Bélise. Il se plaça dans le vrai milieu, qui est celui du bon sens, et, selon les circonstances ou les caprices de l’inspiration, il frappa tantôt à droite, tantôt à gauche.